Dans le traitement de la dépression, les progrès thérapeutiques réalisés au cours des dernières décennies, notamment dans le domaine de la psychopharmacologie, ont amélioré le diagnostic.

Cependant, aujourd’hui encore, un tiers des patients déprimés ne répondent pas ou seulement partiellement aux stratégies standards de traitement. La résistance et la réponse partielle aux traitements renvoient dans la littérature à des définitions souvent imprécises et hétérogènes, une situation sans consensus qui constitue un obstacle à l'évaluation efficace des traitements actuels et à venir.

Une étude ambitieuse réalisée à l’international et regroupant une soixantaine d'experts, dont certains membres de la Fondation FondaMental, est publiée ici dans le journal Molecular Psychiatry. Elle appelle à une définition plus claire afin de faire avancer la recherche, développer de nouvelles approches thérapeutiques et ainsi améliorer les traitements.

L’étude a pris en considération :

  • l’épisode dépressif en cours et son sous-type clinique ;
  • les comorbidités psychiatriques ;
  • le nombre et la nature des traitements antérieurs par antidépresseurs, ainsi que leur historique incluant dose et durée utilisées pour prendre en charge l’épisode dépressif ;
  • l’observance thérapeutique ;
  • les échelles d’évaluation psychométriques dont l’utilisation est à privilégier pour apprécier la réponse thérapeutique.


Cette démarche permettra de mieux identifier les nombreux patients qui ne répondent pas de façon satisfaisante aux approches thérapeutiques actuelles, elle ouvre la voie à de nouveaux essais ambitieux, innovants et porteurs d’espoir pour les personnes malades et leurs proches.